Par Pierre-Étienne Côté
MONTRÉAL | En 2025, il ne suffit plus d’avoir un bon mot de passe pour protéger ses données. Dans un contexte où les cybermenaces se multiplient et où les grandes puissances étendent leur pouvoir sur le numérique, la question de l’endroit où sont stockées nos données prend une tout autre importance.
Et au Québec, l’affaire Desjardins est encore fraîche dans les mémoires.
En 2019, près de 9,7 millions de membres de la coopérative Desjardins voyaient leurs renseignements personnels — noms, adresses, numéros d’assurance sociale — exposés à la suite d’une fuite de données massive.
Ce scandale, causé par un employé malveillant, a mis en lumière une vérité dérangeante : nos données sont vulnérables, même à l’interne.
Depuis, le gouvernement québécois a adopté la Loi 25, une réforme majeure en matière de protection de la vie privée. Les entreprises doivent désormais assurer un meilleur contrôle, informer les utilisateurs et éviter les transferts à l’international sans analyse rigoureuse des risques.
Mais le danger ne vient pas uniquement d’ici. Aux États-Unis, le controversé Patriot Act permet aux agences fédérales de forcer n’importe quelle entreprise américaine à remettre des données — même si ces dernières sont stockées au Canada, en Europe ou ailleurs.
« Ce que plusieurs ignorent, c’est qu’en utilisant certains services infonuagiques comme Microsoft, Google ou Amazon, vos données deviennent accessibles aux autorités américaines, même si elles sont hébergées à Montréal ou Toronto », explique un expert en cybersécurité.
En Europe, le RGPD (Règlement général sur la protection des données) impose des règles strictes : les données des citoyens européens doivent bénéficier de la même protection, peu importe où elles circulent.
Devant cette complexité juridique et géopolitique, certaines entreprises québécoises décident de prendre le contrôle. C’est le cas de Rézau, une entreprise technologique de Drummondville, qui a choisi d’héberger toutes ses données localement, dans un centre de données situé à Beauharnois, exploité par OVHcloud, un acteur européen indépendant des lois américaines.
✅ Données stockées au Québec
✅ Conformité avec la Loi 25 et le RGPD
✅ Aucune exposition au Patriot Act
« Nos clients veulent de la transparence. Ils veulent savoir que leurs données restent ici, qu’elles ne franchissent pas de frontières sans leur consentement », explique Pierre-Étienne Côté, de Rézau.
Au-delà des enjeux juridiques, la souveraineté numérique est aussi économique.
« Chaque dollar investi dans un hébergement local soutient des emplois en TI, renforce notre autonomie technologique et stimule l’innovation dans des régions comme la nôtre », souligne M. Côté.
Dans une province riche en talents, en électricité verte et en infrastructures, le Québec a tous les atouts pour bâtir un cloud souverain. Encore faut-il faire des choix éclairés.
L’affaire Desjardins a démontré que les fuites ne sont pas une fatalité : elles sont évitables. Et souvent, le premier geste consiste à se poser cette question simple :
« Où dorment mes données ? »
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📍 Basés à Drummondville, ils vous accompagnent dans un virage numérique responsable et local.
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